Face aux difficultés rencontrées pour accéder aux sources de financement classiques, la population sénégalaise a trouvé en la microfinance une réponse à ses besoins de financement, en ayant recours de manière de plus en plus marquée aux Systèmes Financiers Décentralisés (SFD). Ces SFD constituent aujourd’hui un instrument privilégié de lutte contre la pauvreté car ils permettent le financement de la petite et micro entreprise et offrent des produits et services financiers adaptés aux populations les plus défavorisées. Le secteur de la microfinance au Sénégal est aujourd’hui en pleine expansion, comme en témoigne la multiplication des Systèmes Financiers Décentralisés.
Au 31 décembre 2009, On dénombre 353 SFD agrées.
Afin d’analyser la demande des SFD, on peut les répartir en trois sous groupes :
D’après les études réalisées par des acteurs de la microfinance, les SFD autonomes ne représentent que 1 à 5 % des SFD agréés. Ils ont un volume d’épargne et d’encours de crédit qui dépassent largement les milliards de FCFA. Les institutions étrangères constituent souvent leurs partenaires stratégiques. S’agissant des autres SFD, leur pourcentage avoisine les 95 % et ils sont répartis sur tout le territoire national sénégalais
Les élus et les membres des ces structures éprouvent des difficultés à financer leur activités génératrices de revenus, à cause du débile volume d’épargne dû en partie à la faiblesse du pouvoir d’achat des sociétaires. Le déficit de moyens financiers constituant un facteur bloquant le développement de ces SFD, le produit le plus demandé est le refinancement sous forme de ligne de crédit. En terme de services, les études révèlent une demande portant sur les prestations d’appui technique que sont : la révision comptable, le plan de développement, les projections financières, les politiques et procédures, les systèmes d’information et de gestion, et la formation. Concernant les SFD non agréés, leur demande se situe essentiellement au niveau de l’accompagnement dans leur recherche d’agrément
Des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, des fonds spéciaux, des projets, des ONG interviennent dans le secteur de la microfinance en fonction des besoins des SFD. Ces interventions se font sous forme d’appui financier, d’appui non financier, ou de combinaison des deux types d’appui.
Par appui financier, il s’entend toute intervention destinée à renforcer directement la capacité financière des SFD. Cet appui peut se faire sous forme de lignes de crédits, de fonds de refinancement, de fonds de garantie, etc. C’est l’Intermédiation Financière. Le principal instrument utilisé par les structures faisant de l’appui financier est la ligne de refinancement. Ces structures mettent les fonds à disposition de SFD ou ONG à des taux d’intérêt allant de 5 à 15% par an.
L’appui non financier englobe toutes les interventions destinées au renforcement des capacités techniques, logistiques et institutionnelles des SFD – c’est l’Intermédiation Sociale -, et à l’appui au développement d’entreprise des clients finaux, ou Business Development. Malgré une présence marquée et diversifiée des structures d’appui, financier ou technique, au secteur de la microfinance, la demande à satisfaire reste encore très importante. Plusieurs études du milieu ont mis en évidence le fait que les interventions auprès des SFD restent encore insuffisantes, surtout pour ce qui concerne le refinancement et le renforcement des capacités. L’analyse du marché de la microfinance au Sénégal montre donc que :
La Fondation Sen’Finances a donc pour ambition, de par ses interventions, de relever les défis sus cités. Son positionnement ne se situe pas dans l’optique d’une concurrence avec les autres intervenants de la microfinance, mais plutôt dans une logique d’intervention complémentaire à l’action des autres partenaires pour le développement du secteur de la microfinance.
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